Forum AvRM

Bonjour,
Je me suis juste échoué sur de la vase sur mon ancre, et là c'est facile : mouiller, attendre.

Je me demande à présent comment on procède sur une cale.
Si on s'amarre au quai je vois bien, on s'amarre long, on reste à bord en vérifiant que le mou est suffisant, éventuellement on ajoute une cravate autour du mat mais avec les deux quilles ça semble superflu, on attend et voilà.


Mais si on veut échouer loin du quai, comment fait-on concrètement ?
J'ai vu cette photo ailleurs sur le forum:


On arrive on lance une amarre à un comparse les pieds au sec et on attend que la mer s'en aille ? Mais alors le bateau évite ? On garde le moteur en marche ???
Ou alors on avance et on "beache" ??

Je suppose que c'est une question idiote mais .. merci

Bonjour,
J’ai échoué sur cale à Motrico au pays basque car j’avais un problème de trappe de propulseur.
J’ai avancé doucement jusqu’à ce que le bateau s’arrête et j’ai gardé la marche avant jusqu’à ce qu’il se pose sur l’arrière.

Pour être franc j’ai dû m’y prendre à deux fois car une ligne téléphonique (et peut être électrique) passe au dessus de la cale et je ne l’avais pas vue même en repérage la veille avec mon épouse. J’avais déjà beaché quand un promeneur m’a fait remarqué que mon étai poussait sur la ligne.

Je suis reparti et j’ai attendu 30 minutes que la marée baisse encore pour avoir de la marge.

Pour le départ dès que le safran s’est levé j’ai mis la marche arrière au ralenti. Au bout d’une demi heure peut être le bateau s’est mis à reculer. Si j’ai mis le moteur dans le sens contraire de la marée c’était d’après mon instinct pour éviter que le bateau monte avec la marée ou recule avec elle. Peut être que ça n’était pas nécessaire mais en tout cas tout c’est passé en douceur sans que personne ne note le bruit des quilles sur le fond.

Salut Olivier,
j'espère que ton problème de propulseur est réglé.
Comment se passe la navigation hibérique ? Pas trop d'ailerons noirs à l'horizon ?
On rentre d'Ecosse et on se dirige vers la Vendée pour la première quinzaine de septembre, on vous fait signe aux Sables.
A Bientôt
Alain de Penzance

Bonsoir,
Je confirme la méthode: venir doucement jusqu'à toucher le fond, et garder un peu de moteur jusqu'à ce que le safran touche le fond à son tour. Et pour repartir, marche arrière quand ça re-flotte de l'arrière.
J'ai plus souvent échoué de la sorte qu'autrement. S'il faut rester plusieurs marées, je porte mes ancres où je veux,... à pieds secs.
Aymeric

J'ai aussi pratiqué cette méthode sur la cale du port du Moulin Blanc. L'inconvénient est qu'il faut garder un minimum de vitesse (<~ 1noeud) pour continuer à maîtriser le cap et éviter que le bateau ne se mette en travers de la pente et qu'alors le revêtement époxy des quilles ne résiste pas à l'impact avec le béton de la cale. Je préfère maintenant m'amarrer au quai et attendre que le bateau se pose. Sur un fond de sable (c'est peut-être ce dont parle Aymeric avec ses ancres ?), le contact est moins rude.

exact Didier!
je n'ai pratiqué de la sorte que sur du sable. Ne connaissant pas exactement le profil des fonds, la "chronologie" de l'échouage a généralement été: une première quille touche le fond (à 1kt grand max), le bateau pivote doucement autour de cette quille jusqu'à ce que la 2e touche à son tour; à ce moment, je mets un peu plus de gaz (sur du sable ou de la vase), histoire que les quilles "fassent leur trou"; et bien souvent, c'est fini!
il est sûr que sur une cale, j'essayerai d'approcher aussi parallèle à la pente et aussi doucement que possible!
par contre, il me semble que les quilles de mon 1200 ne sont pas enduites. de mémoire, il n'y a qu'un apprêt, puis l'antifouling,... mais je peux me tromper.
à plus
Aymeric

alainplace a écrit :Salut Olivier,
j'espère que ton problème de propulseur est réglé.
Comment se passe la navigation hibérique ? Pas trop d'ailerons noirs à l'horizon ?
On rentre d'Ecosse et on se dirige vers la Vendée pour la première quinzaine de septembre, on vous fait signe aux Sables.
A Bientôt
Alain de Penzance

Salut Alain,
J’ai réglé mon problème de trappe sans trop de mal. J’avais perdu les trois vis qui tiennent la plaque au corps du propulseur à l’arrière. La veille le propulseur marchait sans difficulté s’ouvrait et se refermait ( il devait rester encore une vis) . 15 jours avant j’avais rien noté d’anormal et Jean Luc avait ré réglé la trappe qui restait ouverte d’un centimètre a cause du jeu dans le pantographe.
Bizarre ce truc. Un espagnol curieux de mon opération est venu me voir et je lui ai expliqué mon problème. 10 minutes plus tard avec ses copains sur le quai il est revenu de son garage avec les trois vis tête fraisée les écrous et les rondelles inox à la bonne longueur et au bon diamètre. J’ai en plus collé la platine alu qui fait la jonction entre la plaque CP et le propulseur donc maintenant c’est vissé et collé.

Échouage à 8h30 retour à ma place a 13h00 et plage à 14h00. C’est d’avoir une bonne étoile.
Ensuite c’est ma commande filaire de guideau qui a lâché le circuit était pourri de rouille et des composants ( condensateur se baladaient dans le boîtier.. J’ai mouillé sur une bouée incertaine à Getaria (sans vent) pour la nuit avant d’avoir une place. Belle bouée en taille avec une inscription « soleil ». Une fois amarré je suis passé devant un bateau de 4-5 mètres qui s’appelait « soleil ». J’ai raconté mon histoire au skipper fort sympathique du bateau hollandais venu à couple et il a entrepris de refaire le circuit. Avec succès après une première tentative où seule le remontée fonctionnait.
Je dois aussi remplacer mon feu de tête de mat Laila’s car le feu de mouillage ne fonctionne plus. Tout rouillé éagalement le culot de l’ampoulée ne tient plus et le câble d’alim a coupé. Le circuit du feu de navigation au dessus est nickel. C’est feux sont vraiment de qualité très limite et pas étanches. Le bateau a quelques milles et les années passent donc ce n’est pas non plus anormal…

Tu me fais signe quand tu passes aux Sables mais je presque en déplacement tout le mois de septembre. Y compris les week end.
A très vite
Olivier

didier.brest a écrit :J'ai aussi pratiqué cette méthode sur la cale du port du Moulin Blanc. L'inconvénient est qu'il faut garder un minimum de vitesse (<~ 1noeud) pour continuer à maîtriser le cap et éviter que le bateau ne se mette en travers de la pente et qu'alors le revêtement époxy des quilles ne résiste pas à l'impact avec le béton de la cale. Je préfère maintenant m'amarrer au quai et attendre que le bateau se pose. Sur un fond de sable (c'est peut-être ce dont parle Aymeric avec ses ancres ?), le contact est moins rude.

Dans mon cas. J’ai échoué sur mon erre à peut être 0,2 noeuds. J’ai remis la marche avant dès que j’ai senti le bateau s’arrêter (mouvement presque imperceptible). Il n’ y avait pas de vent et j’étais dans l’axe de la cale : le bateau n’a pas pivoté. Les deux quilles ont dû toucher en même temps.

Salut !

Franchement, pour échouer ton bateau sur la cale, c’est un peu comme faire du vélo, faut trouver ton équilibre ! La dernière fois, j’ai bien failli m’emmêler les pinceaux en voulant beacher direct... On était au port du Moulin Blanc, et franchement, le béton de la cale, c’est pas tendre pour les quilles. Alors comme Olivier a dit, avance doucement, moins d’un nœud, et surveille bien que t’es bien dans l’axe. J’ai tenté la marche arrière une fois que j’ai senti le bateau toucher doucement. C’était presque imperceptible, mais c’est ça qui fait le charme, non ?

Une petite anecdote : j’ai croisé un espagnol curieux qui m’a filé un coup de main avec quelques vis inox et tout, c’était du bricolage sur le pouce ! Mais, c’est ça la vie de marin, des petites galères et des belles rencontres. Ah, et si t'as des soucis avec ton propulseur, pense à vérifier les vis aussi, j’ai perdu les miennes et c’était un bazar sans nom.

En parlant de belles rencontres, cela me rappelle un bijou que j'ai vu récemment, une magnifique bague en forme de serpent. La finesse du travail et les détails incroyables des écailles en argent et pierres précieuses m'ont vraiment impressionné. Un vrai chef-d'œuvre de joaillerie ! Comme quoi, que ce soit en mer ou sur terre, on peut toujours tomber sur des trésors inattendus.