Le RM1050 est-il un bateau de près ?

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sonabia
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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar sonabia » 27 avr. 2013, 12:41

Bonjour

une réponse après 41 jours de traversée (Mar del Plata - Horta), dont 90% au près: NON. Le 1050, du moins n est certainement pas un bateau de près. Et je crois qu aucun RM ne l'est.

Il ne s'agit pas d'une question d'angle de remontée au vent, de polaires à la Lombard ou autres, mais bien de coque à fond plat, et de proue qui ne rentre pas bien dans la vague. Dès que la mer se forme, c est un purgatoire: pompe et slamme et pompe et slamme. La vitesse tombe, et le slamming augmente, un cercle vicieux.


Le cas concret de cette remontée: du près à 45-50o de vent apparent (60 de vent reel), c.a.d. ouvrir, pas pour augmenter la VMG mais parce qu il était quasi impossible de faire mieux.

Par contre, moyennes journalières de 160nm et plus au près sur la remontée jusqu à Cabo Frio (Bresil),même chose dans les alizés NE, et moyenne generale de quasi 140nm (incluant les nombreux calmes et 2j a la cape). Donc, un bateau rapide contre le vent, du moins pour sa taille.

Les points négatifs: inconfort et fatigue du bateau, et surtout une dérive W qui a atteint 7 degrés à hauteur des Canaries (!!), à cause de l impossibilité pratique de serrer le vent.

À vous de juger.

Eric

terry
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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar terry » 28 avr. 2013, 08:43

Bonjour,

Même analyse pour moi, faites avec des comparatifs directs sur l'eau... l'angle par rapport au vent n'est pas top, surtout sous génois et par vent faible.
Bonne vitesse, mais mauvaise remontée au vent.

Bien à tous et courage à l'équipage de Bel Ami.

Terry :P
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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar jpla » 28 avr. 2013, 18:43

Quelqu'un a eu l’extrême obligeance de passer un chiffon doux sur l'objectif de la caméra !
Et il y a moins de vent.

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar jpla » 28 avr. 2013, 19:05

Bon.
Le RM 1050 n'est pas un bateau spécialisé "près" dans la brise.
Bel-Ami a gagné 800 NM dans le vent (plus sur l'eau évidemment) avant de toucher Lages ; même si au tout début une partie a été couverte avec un appui moteur dans le petit temps.
Ce n'était sans doute pas facile, mais ce fut possible.

Il y a deux semaines, je posais la question :
" - Si vous aviez 2000 NM à faire contre le vent, que feriez-vous ? "

Nous avons répondu options de route, routage.
Nous n'avons pas évoqué les petites dispositions qui peuvent être prises à bord pour améliorer la performance du bateau.

Je pense côté fardage, par exemple :
- Dé-endrailler le génois,
- Démonter le radôme radar,
- Démonter l'antenne télé,
- Naviguer la capote rabattue (je sais, c'est au près qu'elle est le plus utile),
- Démonter les capteurs solaires sur le portique,
- Démonter le portique arrière.

Je ne vous propose pas de démonter l'éolienne (pb si elle est sur le portique).
Au près dans la brise, elle sera sans doute une source d'énergie suffisante pour pourvoir aux besoins du bord.

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar jpla » 02 mai 2013, 00:06

Oui, j'exagère.
Je ne me vois pas au beau milieu de l'océan Atlantique à démonter un portique arrière qui n'a pas été pensé pour l'être.
Le stocker à bord serait un autre souci.
Démonter le radôme radar est du même acabit et c'est se priver d'un instrument de navigation.

Démonter les panneaux solaires est plus réaliste. Un câble, trois boulons... Au près dans la brise, l'éolienne fera son job.
Dé-endrailler le génois me paraît tomber sous le sens lorsque l'on se sait partir pour des journées pleines et successives de bonne brise et que, autour de son enrouleur, le dit génois ne fera que de la prise au vent et du poids dans les hauts.

Naviguer la capote rabattue ?
C'est dur de se faire à cette idée, hein ?
Mais il faut vraiment aimer le près pour la tenir relevée puisque la tenir relevée c'est faire en sorte que ça dure (un peu) plus longtemps !
Donc effacer la capote est nécessaire.

L'antenne télé ?
OK, c'est bête d'avoir à grimper en haut du mât à 800 NM des Açores pour une aussi petite chose.
Alors peut-être faut-il le faire avant, à la marina de Pointe-à-Pitre par exemple.

L'antenne télé est emblématique du problème des poids dans les hauts.
Elle est est très illustrative. Et ce que l'on peut dire pour l'antenne télé on peut tout autant le dire pour le génois maintenu autour du profil de son enrouleur à la seule fin de l'y stocker.
J'explique.
Lorsque vous posez 1 kilogramme à 10 mètres, pour maintenir l'équilibre statique, vous devez ajouter 10 kg de lest à 1 mètre.
Mais c'est pas si simple.
Avec 1 plus 10, votre bateau déplace 11 litres de plus et 11 litres de plus ça traîne plus.
Pour tenir une performance égale, il faut ajouter un tout petit peu de toile (pour compenser la traînée induite par un déplacement augmenté de 11 kg).
Et avec plus de toile, il faut élargir un tout petit peu le bateau.
Peut-être même faut-il l'allonger un peu pour qu'il tienne les lignes.
C'est donc plus de bois, plus de fibre de verre, plus d'époxy. Et le gréement doit suivre, et l'accastillage, etc.

Bref.
Lorsque vous posez 1 kg à 10 mètres, le déplacement total de votre bateau doit augmenter d'au moins 15 kg pour une performance équivalente.
Le prix des poids morts dans les hauts est rédhibitoire aux allures près du vent.
À mon sens.


Alors.
Est-il indispensable de penser son bateau pour les allures près du vent ?
Ben, en côtière, en petite hauturière avec couverture météo sérieuse, pas vraiment.
Il suffit de choisir la bonne fenêtre ; les moyens modernes d'information permettent de le faire facilement !

Au grand large, je le vois différemment.
Il faut être bigrement sûr de soi pour penser que l'on pourra échapper aux allures de près en courant d'un bord à l'autre d'un océan.
La menace qui a pesé sur Bel-Ami d'avoir à couvrir 2000 NM contre le vent en fait la démonstration.
C'est pas la première fois que nous voyons des choses comme ça.
C'est juste un évènement de plus.
Perso, il me conforte dans l'idée qu'une machine à voile de taille modérée doit être, autant qu'il est possible, réfléchie pour pouvoir gagner dans le vent si elle a quelques prétentions océaniques.


Bonsoir à tous.

jpla

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar François DUGAS » 02 mai 2013, 09:18

A propos du suivi de position de Bel Ami:

éric a écrit :J'ai essayé de le retrouver par son émetteur AIS sur le site http://www.marinetraffic.com/ais/fr/...
mais soit je n'ai pas saisi toutes les subtilités du site, soit il n'émet pas en ce moment ou est trop loin d'un récepteur connecté au site ?


Bonjour Eric.

Le site dont tu parles permet de suivre la position des bateaux qui ont une connexion satellitaire.
Les émetteurs AIS de nos voiliers n'émettent qu'en VHF, et ne peuvent être captés que sur une distance de quelque dizaine de miles au mieux.
Il n'est donc pas possible de suivre la position d'un voilier émettant en AIS.

François

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar Nostria » 02 mai 2013, 11:22

Bonjour

Non, à ma connaissance AIS traffic ne suit pas les navires par satellites

Il suit les navires qui émettent leurs positions sur VHF uniquement, et ceci à condition qu'il y ait un système de réception à terre, c'est pourquoi vous pouvez voir sur AIS Traffic des navires près des côtes ou des iles

Sauf erreur...

Michel

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar jpla » 04 mai 2013, 14:28

Puisque nous avons parlé, un peu plus haut dans ce fil, de vent fichier et de vent vrai sur zone...
... depuis 2 semaines je bricole un petit truc pour comparer prévisions et vent effectivement constaté à échéance.

Attention.
C'est très brut.
Ça n'a rien d'une véritable étude stat.
C'est vraiment juste pour avoir une vague impression.

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Bon WE à tous.
Sur la mer ou ailleurs.

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar jpla » 12 mai 2013, 08:40

Entre Cigogne et Bananec, Bel-Ami se pose à basse mer, aujourd'hui ?

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar h2v » 13 mai 2013, 09:51

Bonjour à tous,

Bien que n'étant pas sur bel ami, je n'avais pas trop suivi ce fil de discussion (ça s'est vu ? ;) ). Bref, il est arrivé hier à bon port, à Concarneau, j'ai vu l'équipage pendant une petite paire d'heures. Quelques commentaires …

- Le RM est-il un bateau de près ?
Question toute théorique (je te reconnais bien là, mon cher jpla ;) ). La première partie du trajet s'est faite vent dans l'axe : 1600 milles à louvoyer.
Je n'ai pas l'angle de vent qu'ils ont utilisé, mais la réponse est là : oui.
Est d'après les commentaires de Olivier & Jean-lou (17 transat retour chacun, peu ou prou), oui le RM tape, mais n'est pas plus inconfortable que n'importe quel bateau au près, dans ces conditions.

- La météo
Leur routeur s'est arraché les cheveux, littéralement. Entre les prévisions qui ne tenaient pas plus de quelques heures, et les phénomènes locaux (ils ont été suivis pendant près de 3 jours par une dépression orageuse non visible sur les gribs), aucune anticipation n'était possible.

- "La" tempête / l'escale à Florès
Ils se sont arrêtés à Florès par fatigue, ils avaient la possibilité de rejoindre Horta sachant (pensant) qu'ils auraient à faire les 200 milles avec 30/35 nœuds dans le pif. Par chance, ils ont abdiqué, et le lendemain commençait la baston.
Ils sont arrivés dans la marina au moment où les derniers bateaux de pêcheurs sortaient de l'eau : impossible pour eux de faire de même, il aurait fallu démâter, et là, vu le vent, il y aurait eu de la casse selon eux. Je les crois !
Les pêcheurs ont été fidèles à la réputation de cet archipel : bel ami n'est pas très riche en bouts de tout genre (quoi que, à force), ils ont d'eux même amené des bouts de 30 à 50 m pour tisser la toile d'araignée.
La première nuit au port a été cahotique, Olivier était sûr que le bateau allait finir par s'écraser contre le quai tellement les amarres étaient sous tension, et les chocs violents. Pour illustrer les forces en jeu, le taquet avant tribord a été vrillé (sa fixation n'a pas bougé, il est juste vrillé !).
Le lendemain, voyant la situation, les pêcheurs ont rajouté des bouts supplémentaires, notamment un de 50m à l'avant du bateau, avec un gros lest en béton faisant office d'amortisseur, ce qui a considérablement amélioré les choses. Olivier & Jean Lou ont loué un gîte pour pouvoir dormir, c'était impossible sur le bateau (et là aussi, accueil impeccable des locaux.). Les pêcheurs ont passé toute la semaine à surveiller bel ami.

Olivier m'a avoué hier (il s'était bien gardé de le faire) avoir été extrêmement inquiet pour le bateau. Pour ma part, je bénis le ciel que par "paresse", ils se soient arrêtés à Florès sans continuer sur Horta : ils auraient eu à essuyer le gros de la tempête en mer, au près. Et si le bateau est assuré, pas eux :) (enfin, bref, vous comprennez)

Le retour des Açores s'est fait dans d'excellentes conditions (pour une fois), tout au portant, deux bords tirés pour arriver aux Glénans.

Sur l'ensemble du trajet, ils ont donc fait, comme ils l'avaient pensé, une route directe.

Je retourne dans une dizaine de jours sur le bateau, mais le bilan matériel est plutôt bon, à part 2/3 bricoles :
l'antenne AIS s'est cassée (j'avais prévu le doublon avec l'antenne VHF au cas où)
la prise de l'hydrogénérateur (encore elle, décidemment mon concessionnaire aura mal fait les choses …) générait une fuite qui a généré un phénomène de corrosion des balcons (à nettoyer) et un peu malmené tout le circuit électrique, que je vais donc réviser de fond en comble.
Sinon, le bateau est nickel et a très bien tenu ses vingt mois de navigation.

Voili voilou :)

++

Henri
henri // bel-ami.me

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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar sonabia » 13 mai 2013, 13:14

Bonjour Henri

j'ai un peu de mal à comprendre: un bateau qui a navigué au près X miles serait un "bateau de près"? Quelque chose doit m'avoir échappé.

je préfère la conclusion de JPLA, sur la nécessité de pouvoir gagner au vent dans les navigations océaniques. Outre un dos en compote, un bateau de près m'aurait épargné 2 jours à la cape (20 21 avril)... parce qu'il me manquait 5 à 10 petits degrés de cap pour atteindre Horta.

Mais ne soyons pas trop négatifs: depuis notre dernier post, le retour Horta-Pays Basque (départ 30 avril, après le coup de vent) s'est fait principalement au reaching, et là, le RM est top.

Eric

Sexer Paul
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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar Sexer Paul » 20 août 2013, 21:48

Je ne sais pas si le RM est un bateau de près, mais l'autre jour en rentrant de Sauzon ( oui je sais c'est pas la traversée de l'atlantique ) nous étions plusieurs bateau faisant route sur Lorient, par vent assez variable de 25 nœuds à 10 nœuds de WNW, mer agitée devenant peu agitée, mon petit Moustik a été le seul à faire la route en direct sans être obligé de tirer des bords à 55 ° du vent réel en moyenne, serrer plus ça sert à rien car ce qu'on gagne en cap on le perd en dérive et en vitesse, vérifié sur la trace du GPS. :lol:

Guy
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Re: Le RM1050 est-il un bateau de près ?

Messagepar Guy » 18 sept. 2013, 10:26

Hello,
Bien que naviguant seulement depuis 2 ans sur RM, j’ai une quarantaine d’années de mer derrière moi (malheureusement !) et c’est mon sixième bateau. Avec ce RM, j’ai surtout tourné en Manche, avec un tour aux Scilly au près (4 à 5) et fais un aller retour aux Açores cet été (2 dépressions à l’aller) 4 jours de près (5 à 7, 1 à 3 ris + trinquette) et 4 jours de près au retour (4 à 7, 0 à 2 ris, génois et trinquette). Je sais que plusieurs d’entre vous ont nettement plus de recul mais je souhaite amener ma pierre dans cette discussion, ne pouvant participer à la rencontre RM….
J’ai bien sûr lu goulument tous les échanges sur le forum mais n’est pas souhaité répondre avant de faire ma ballade aux Açores….

Quel impact des bouchains ?
- Il est évident que la présence des bouchains sur les RMs renforce l’effet de martellement et met la coque sous plus forte contrainte (cf pbs emplanture de mât) mais le bateau a été largement dimensionné par l’architecte.
- Il est sûr que ce martellement est par ailleurs fatigant pour l’organisme ; plusieurs jours à « cogner » n’est pas très agréable…. Ne rêvons pas tout de même, ce n’est pas une allure plaisante par vents forts, quelques soient les bateaux. En dehors de l’aspect « enfournement », un bateau à la gîte avec ou sans bouchain tape.
- Pour ce qui est des bateaux de régate de même taille, il faudrait analyser au cas par cas, mais au près par mer forte et sur de grandes distances, s’ils marchent mieux il y a une contrepartie importante en terme de confort voire sécurité (faible franc bord, hiloires a minima, ponts peu protégés, intérieurs rustiques….)

Est-ce que le bouchain est un handicap vitesse au près ???

Finalement je n’en suis pas si sûr…
Chacun a pu observer des plongeurs en compétition. Au départ, lorsqu’ils plongent, ils se gardent bien de rentrer en profondeur dans l’eau, ils « frisent » le plat pour glisser sur l’eau, le jeu se fait ensuite sur leur impulsion (poussée vélique) et sur leur profil de glisse (carène).
Le RM n’a vraiment pas à rougir de son profil avant, ni de sa puissance (surface de voile/ plan anti dérive/ rappel lest/effet latéral bouchain).
Un bateau sans bouchain s’enfonce plus profondément dans l’eau en douceur, pour la plus grande joie de son équipage (confort) mais cela ne veut pas dire qu’il sera plus performant dans une mer formée (plus je vieillis, moins je suis sûr !!!!)

Est-ce que la largeur du RM est un handicap pour le près?
J’évoque ce point car il a été mis en avant dans la discussion. Je ne le pense pas ; les pogo par exemple, qui sont encore plus orientés course croisière sont un bel exemple de réussite au près.
La largeur permet au RM un rappel efficace avec en plus l’appui possible des ballasts. De plus, il se cale facilement à la gîte sur son bouchain.

Et si ça m’arrivait ?

Si je devais faire face sur plusieurs jours (> 48 heures) à une situation telle que celle de Bel ami, j’essaierais en premier de centrer au mieux les poids pour réduire le tangage.
o Mettre à l’intérieur en pied de mât
- le(s) mouillages qui sont sur le bout du nez (pas marrant mais très efficace),
- retirer les poids majeurs à l’intérieur dans les coffres du poste avant (les bourrer par contre
de choses légères qui atténuent le son),
- délester les coffres arrière cockpit autant que possible.
o Retirer le génois et panneaux solaires (si possible)
o Optimiser les ballasts
o Je n’enlèverais certainement pas la capote pour des raisons de confort/sécurité
o Lapalissade, pas le choix, je tirerais des bords carrés pour éviter de freiner trop le bateau
(rien de spécifique au RM) sachant qu’une forte dérive est inévitable (le franc bord important
n’aide pas..).
A noter que le biquille est a priori aussi moins sensible au roulis/tangage car centre de gravité plus ramassé que mono quille (problématique lest court/lest long).

Mon humble conclusion

- Oui le confort au près par grand vent/forte mer n’est pas top : coups de rappel violents, bruit important quand la coque tombe ==> organisme chahuté
- Oui les contraintes sur le bateau sont très importantes ==> suivi rigoureux du bateau à prévoir après ce type d’évènement (carène et gréement, entre autres fixation barre de flêches).
- Oui ce bateau de croisière (pas de régate) est un super compromis ; il marche plutôt bien au près : cap très correct, pas volage, bonne stabilité, passe bien la vague, même par gros temps.
- Oui, on voudrait tous avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière avec…. Normal !
Bonne rencontre à Noirmoutiers !
Guy


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