Forum AvRM

Bonjour,

Nous avons signé le bon de commande du RM 1060 #42, fabrication en novembre chez Fora, puis armement début 2013 chez Yes à Port Camargue (son futur port d'attache, désolé les Bretons, même si nous vous comprenons, nous venons de faire fin juillet un Vannes-Paimpol via les îles, c'est magnifique!).

Et forcément, nous avons plein de questions. Parmi celles-ci: le descriptif du gréement standard du 1060 indique que la bôme peut accueillir 3 ris, dont 2 automatiques, qu'elles seraient vos recommandations pour un 1060, dont le plexi avant est très glissant:
- changer pour un gréement plus cher accueillant 3 ris automatiques;
- ou bien utiliser le gréement standard et monter le 1er ris en manuel et les deux autres en auto?

On n'a pas fini de se ronger les sangs jusqu'au printemps, + tous les projets à gérer de front (suivre la construction du bateau, aménager la petite maison qu'on vient de prendre à la plaça de l'autre pour financer le bateau, s'occuper de notre départ en retraite et se former pour ne plus être totalement débutants au moment de prendre en mains le RM). Nous ne serons donc pas des vôtres à Concarneau en septembre, ce n'est que partie remise, nous souhaitons bcp de plaisir aux participants).

Merci de vos conseils et expériences sur les ris.

Bien cordialement
Monique et Matteo

Le problème du 3e ris, c'est qu'évidement on le prend rarement par mer plate.... mais sur notre 1050 nous ne l'avons utilisé qu'une fois. Par contre nous naviguons en Atlantique où la météo est moins piégeuse qu'en Méditerranée, ce qui permet d'être au port pour laisser passer les coups de vent !
Quand on envisage le 3e ris, c'est qu'il est temps d'y aller, et mieux vaut avoir son équipement complet sous peine de douche sévère, et son harnais bien évidement !

Sur le plan de la sécurité donc, le 1er ris sera beaucoup plus simple à aller prendre en pied de mat que le 3e... même si la contrainte reviendra beaucoup (beaucoup) plus souvent !

Sur le plan technique.... un 3e ris représente beaucoup plus long de bosses et de frottements !

Si une option permet de prendre les 3 ris depuis le cockpit c'est probablement ce qu'il y a de mieux à faire... même si le surcoût semble dur à "amortir" ; c'est plus une question de sécurité !

Salut Mattéo

Tout d'abord félicitations pour ce nouveau RM, de plus le N°42 est un (très) bon N°....

En ce qui concerne la question : vu qu'il n'y a pas de winch sur le mat du 1060 je suppose que toutes les bosses reviennent sur le piano au cockpit.
Et que la manoeuvre au pied de mat est simplement de crocher le point d'amure dans le croc.
Perso je laisserai les 2 premiers ris en auto, et le troisième en manuel. Comme le dit Xavier boujour la longueur des bouts...
Jamais pris le 3 ème ris sur mon 1050 en 6 ans...

Bonne préparation et n'hésite pas à questionner.

Jean Michel.


PS si tu as un lazy Bag pense à vérifier que cela ne pose pas de PB pour le 3 ème ris. (Sur le 1050 avec le bag "Klein" il a fallu rallonger la fermeture éclair...)

je mets mon petit grain de sel

Cet été, nous étions à 2 ris (automatiques sur Pikourous) et le vent a continué à forcer la nuit entre Lisbonne et Santa Maria. Étant malade et la mer forte et confuse, je n'ai pas osé aller prendre le 3ème ris au pied de mât...ensuite, le vent est resté stable. Ouf.
Je pense que l'idée de mettre le premier ris en pied de mâts et le 3ème en automatique est une idée séduisante car on peut supposer que la prise du premier ris se fera dans encore dans des conditions acceptables, ce qui n'est pas le cas du 3ème ris...
Il faut juste voir si c'est techniquement faisable de faire passer les bosses dans ce sens en commençant par le crochet du vis de mulet. Il faut s'assurer que un fois ce crochet pris dans le premier ris, les autres ris passeront sans difficulté en automatique....

Il est clair qu'on ne prend pas le 3ème ris tous les jours et qu'inverser le sens, c'est en partie se passer des avantages des prises de ris dans le cockpit. C'est se passer de la prise de ris automatique dans 90% des cas...
Pour ce qui est de la longueur de la bosse, c'est vrai que ça va faire très long à embraquer le 3ème ris depuis l'arrière mais on peut supposer que les ris 1 et 2 auront été pris avant et que la bosse du 3ème ris sera déjà raccourcie.
JM a raison : certain n'ont jamais pris le 3ème ris car on est au port avant...donc il faut se poser la question du programme de navigation (côtier ou hauturier) et de la qualité de l'équipage (nombreux, sportif, etc...) avant d'inverser les ris...On peut aller au nord de l’Écosse en côtier...

Personnellement est compte tenu de notre expérience en équipage réduit, si on fait refaire notre GV, j'opterai pour cette solution (3 ème ris en auto à la place du 1er si c'est techniquement viable (pas trop de frottement..)

Le 3ième ris est utile en grande traversée et doit pouvoir se prendre tranquillement depuis le cockpit...
Sut MEIJE3 (RM 10.50 n°7) les 2 premiers ris sont automatique; grâce à un palan intégré dans la bôme la réduction se fait rapidement, sans efforts et des bouts de longueur raisonnable. Pour le 3ième il y a 2 bosses ramenées au piano: une bosse d'amure qui descend puis bloque le point d'amures, une bosse de ris qui prend le point d'écoute. Cela limite la longueur des bosses et se manœuvre facilement et sans efforts.
Paul von Krause

bonjour à tous,

sur mon Rm, j ai les 3 ris en simple, pas de prise de ris auto.
j ai supprime les crochets remplacé par une estrope textile d'un coté reprise sur un os de chien de l'autre coté.
le pare brise est effectivement glissant, j ai donc mis 2 bandes d' adhésif avec grip sur le haut et tt va bien.

le ris sont pris super vite, et la largeur des passavants et du roof permettent de travailler facilement au pied de mat .

le bateau sera chez patrick à port camargue à partir de début septembre, si vous le souhaitez, on peut se rencontrer par là bas pour voir en réel ce que cà donne .

à+

renaud

Bonsoir Mattéo,

Je viens de boucler 1000 miles avec mon RM 10.60 BN) 24 (c'est 42 à l'envers) (le tour de la Manche depuis Dieppe jusqu'au Scilly via cotes Anglaises et retour via Bretagne nord en 4 semaines de congé)
Autant te dire que les conditions météo dans nos régions nordiques sont parfois musclées. En 4 semaines si nous avons eu de la pétole nous avons aussi du étaler jusqu'à 34 noeuds de vent bon plein. Sur le 10.60 jusqu'à 18/20 noeuds de vent vrai je garde GV et Génois (pour info je navigue avec mon épouse donc 2 à bord) mais je barre dans ces conditions, pas le pilote auto. Mes réactions me permettent de gérer les vagues pas le pilote car je vois devant, pas lui !!!
Après 20 noeuds jusqu'à 26/28 GV 1 ris et génois, au dessus de 28 GV 1 ris et trinquette, je pense après 34 noeuds GV 2 ris et trinquette et sans doute après 40 noeuds troisième ris avec trinquette ou sans suivant les allures. Ce dernier schéma pas encore testé.
J'ai longtemps hésité pour le troisième ris mais je l'ai gardé en manuel (oreille de chien à mettre en place en pied de mat) et bosse de bordure à ramener sur un winch de roof. En navigation normale la bosse n'est pas en place, je ne la positionne que si je prends le 2 iéme ris et si la météo annonce du pire à venir.
Comme le dis très justement Daniel pour prendre le 3 iéme ris il te faudra des conditions extrêmement dures et donc exceptionnelles.
Pour moi pas d'hésitation les deux premiers ris en auto car c'est 98% des cas de navigation si pas plus, et le dernier mis en place avec le 2 iéme si cela doit forcer encore. Pour l'instant la bosse du 3 iéme ris est lovée en pied de mât.

A ta dispo

Jean-Pierre / Rayon vert N° 24

Bonsoir et merci à tous de vos réponses et suggestions.

Pour le programme de navigation, le golfe de Gascogne sera au menu assez régulièrement pour remonter vers la Bretagne et au-delà, pouvoir prendre confortablement le 3ème ris semble une précaution raisonnable dans ces parages. Et visiblement il y a pas mal de solutions (y compris une dont je n'avais jamais entendu parler, séparer sur un même ris les bosses d'armure et d'écoute). Donc, priorité pour l'instant à l'examen des possibilités de la bôme standard (noté l'interrogation de Daniel sur la faisabilité du 1er ris en manuel à la place du 3ème et la tendance générale: pourquoi se priver de l'auto sur le 1er ris alors que c'est celui qu'on prend le plus souvent).

Renaud, ça nous ferait très plaisir si on pouvait se rencontrer début septembre, nous essayons d'ailleurs de joindre Patrick justement pour aller discuter à ce moment de divers points d'équipement (dont le propulseur d'étrave - Patrick nous dit pourquoi pas, mais pas indispensable car le 1060 monoquille se conduit "comme un vélo" même en marche arrière). Nous envisageons d'aller à Port Camargue autour du week-end-end du 8-9 septembre, y seras-tu? (pour poursuivre sur ce point hors forum, matteo.rossi@laposte.net).

Bien noté aussi que le N°42 est un très bon numéro. En revanche, nous n'envisageons pas de lazy bag, plutôt un taud classique, question de mésentente cordiale mais durable avec les fermetures éclair!

Bonjour,
Nous avons navigué durant la première quinzaine du mois de juin 2012 sur un RM 10.60 en Bretagne sud, jamais moins de 15 noeuds de vent et le plus souvent 20 à 25 noeuds en moyenne.
Avec 20 noeuds, trinquette 1 ris, le bateau reste très manoeuvrant à toutes les allures.
Et à 25 jusqu'à 30 noeuds, trinquette 2 ris, ça marche toujours comme sur des roulettes.
Autant dire que pour aller chercher le troisième ris, faut que ça donne encore un peu...
La prise du troisième à partir du cockpit doit être un peu longue, mais c'est surtout le raban indispensable sur le point d'écoute qui sera le plus acrobatique. Plutôt que de prendre un troisième ris, pour faire Houedic entrée du golfe, y'avait 30 noeuds au bon plein, on a préféré faire -le peu de - route sous trinquette seule, 1 h 30 à plus de 10 noeuds tout en jouant au mikado à l'intérieur (j'exagère un peu...) !
On peut toujours prévoir le pire et naviguer avec Adlard Coles sous le bras, mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un carène large, très stable et qui supporte parfaitement les surventes avec un plan de voilure parfaitement équilibré.

Bonsoir,

Un point commun de toutes vos réactions: le troisième ris sur un RM, on ne s'en sert quasiment jamais (ce qui est rassurant). Ce faisant, chacun l'a tout de même prévu sur son bateau, alors que de nombreux chantiers ne les proposent même pas en série (ce qui rassure aussi).

Finalement, en raison de notre condition de débutants, nous nous faisons peut-être des nœuds au cerveau pour pas grand'chose.

Encore merci à tous d'avoir partagé vos expériences.

À bientôt
Monique et Matteo

Bonsoir,

sur Sonabia, nous avons 4 ris, et oui nous utilisons le 3eme, avec la trinquette, c'est une question de surface de GV arrisée, pas de numéro de ris.

Sur notre GV, les ris ont été positionnés pour que les surfaces suivantes correspondent:
1 ris + genois entier,
2 ris + genois arrisé,
3 ris + trinquette,
4 ris = gv de cape.
Les bosses passent dans un gros anneau alu en pied de mat ( les poulies vissées peuvent coincer les bosses).

Affalage et prise de ris se font en pied de mat, sans coinçage ni frayeurs.

Eric

Bonjour Matteo,
Je viens de boucler le convoyage de mon RM 10,60 Mada sur Marseille au départ de la Rochelle. Comme les autres, jamais utilisé le 3ème ris, mais possibilité de le mettre à poste si probalité que cela monte. Mais effectivement, s'il est à poste avec renvoi automatique (pas de supplément pour cela) cela augmente le poids dans la voile ainsi que le ragage.

Bonne journée.

Philippe

Après 7 ans d'utilisation de mon 1050, je n'ai pas eu l'occasion d'utiliser mon 3ème ris (programme côtier essentiellement)
A La Rochelle, j'ai en face de mon ponton un voilier avec bôme Profurl avec enrouleur.
J'ai bien sûr interrogé le propriétaire, lequel m'a fait part de sa satisfaction...
J'aurais bien aimer connaître d'autre retours d'expérience de ce coûteux système que l'on voit peu.
Avec mes remerciements
Bonne journée
Patrick